Une interlocutrice (qui coquine en couple) m'a fait remarquer que j'étais là dans une recherche d'ego plus que dans une recherche libertine destinée à construire
quelque chose (dans un couple). Je l'assume totalement, dans la mesure où mes expériences actuelles ne nourrissent pas émotionnellement mon couple mais seulement mon propre imaginaire. Cette
interlocutrice me plaçait dans une sorte de bovarysme des temps modernes - à ceci près que je suis très active socialement et professionnellement.
Ce que je vis correspond à une adaptation à des contraintes dans ma vie de couple : un mari qui ne m'a jamais désirée et m'a toujours exclue de sa sexualité physique. Mon objectif de base était de
surmonter ce sentiment d'isolement que j'épouvais et cette dévalorisation de moi que mon mari opérait, de façon passive en ne me désirant pas et de façon active en critiquant mon corps et en niant
que d'autres hommes puissent être vraiment attirés par moi. J'ai commencé par chercher dans les yeux des autres hommes l'envie que j'avais renoncé à chercher dans les siens. Et aujourd'hui,
j'apprécie au plus haut point d'être désirée par des hommes différents, par l'Homme à travers toutes ses incarnations. lol. Je crois tout de même que la façon dont je vis les choses nous amène, mes
partenaires et moi, à être dans une relation d'échange humaine au delà de la simple rencontre sexuelle.
J'ai toujours rêvé de ces regards complices durant un échange libertin entre un homme et une femme qui s'aiment et sont tout l'un pour l'autre. Mais je ne l'ai jamais expérimenté avec mon mari. Il
n'a jamais vécu ma présence comme un élément privilégié. Il faisait juste l'amour avec une autre femme et peu lui importait ce que je faisais ou éprouvais de mon côté pendant ce temps là. Nous
fonctionnons comme un couple libertin dans la mesure où nous vivons des expériences sexuelles côte à côte, en nous concertant, en étant chacun content du plaisir que prend l'autre, et en en parlant
après. Mais j'ai toujours souffert de ne pas construire, de ne pas nourrir émotionnellement le couple avec ça.
Et puis j'aime le plaisir physique sous toutes ses formes. J'avais deux alternatives en finissant par admettre que j'étais écartée de la sexualité de mon mari : renoncer au sexe ou le développer de
la façon dont je l'ai fait. J'aime trop la vie pour renoncer. Et par contre, accepter ses limites et les miennes a augmenté notre complicité.
Dimanche 11 janvier
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