A travers l'épreuve de la maladie et de l'hospitalisation, que j'ai déjà largement décrite il y a quelques jours, j'ai fait l'expérience de la qualité de la chaleur humaine qu'il pouvait y avoir dans le monde libertin et qui m'a fortement et très agréablement surprise.
Mes proches m'ont formidablement soutenue. Mais encore des partenaires ou complices avec lesquels je n'entretiens pas forcément de relations étroites. J'ai eu les visites de la jet set libertine locale. lol. Et de personnes que je ne voyais qu'en club et qui ont fait le déplacement, souvent de loin. J'ai reçu des fleurs, des livres, des gâteaux (bon, ça, je n'y avais droit qu'avec parcimonie, mais ça m'a fait un plaisir fou). J'avais tous les jours des coups de fils ou des messages réconfortants de toutes parts. J'ai appris que ma santé était un sujet de conversation en club, y compris par des personnes que je ne connaissais que vaguement. J'ai été submergée d'émotion.
J'avais indiqué sur la fiche du site de rencontres sur lequel je suis inscrite que j'avais des soucis de santé et demandé qu'on ne me sollicite pas. Et bien j'ai reçu tous les jours des messages d'encouragement et de bon rétablissement. De contacts. Mais aussi d'hommes à qui j'avais dit non. Et encore d'hommes que je ne connaissais pas du tout et qui ne m'ont pas recontactée depuis. Ce n'était donc pas pour marquer des points. C'était juste par gentillesse.
Et à mon retour à la maison, j'ai continué à recevoir des appels et des messages. On demandait de mes nouvelles, on me soutenait toujours.
Quand j'ai parlé de mon étonnement par rapport à cette intensité, l'analyse était toujours la même. "On t'aime" " Tu es quelqu'un de bien" "Tu es une personnalité" "On est ton fan club"...
C'était vraiment étrange de vivre, de lire, d'entendre ça.
Tout de même, il est courant de penser que, dans ce milieu, on est plus des produits de consommation que des personnes, ou que les relations sont très superficielles. J'aurais pu penser qu'étant malade, donc hors service, j'allais être mise de côté. Mais ça a été le contraire.
Cela m'a fait penser à ce témoignage de Laurine et Vincent Chatel décrivant à quel point leur entourage libertin avait pu être d'un réconfort particulier dans une épreuve difficile, parce que précisément, le rapport au corps y est plus fort et le contact humain plus facile et spontané.