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Les critiques littéraires sur le livre d'Erika Leonard James et les quelques extraits découverts sur le net ne m'ont pas donné le sentiment que j'étais la cible du phénomène. La communication, relayée par les critiques, avec un vocabulaire étrangement récurrent (bluette, mommy porn, Harlequin...) semblait désigner comme clientèle privilégiée un profil particulier : des mères ou femmes au foyer, avec des fantasmes inassouvis autrement que par une imagination assez simple. Rien à voir donc avec un lectorat de libertines décomplexées et aux fantasmes aussi assouvis que régulièrement renouvelés - même si elles sont mamans et mariées pour la plupart.

OK. Je prends note et je passe à autre chose. 

Et voilà qu'hier soir, nous passons une de ces soirées privées avec ce savoureux mélange de convivialité, coquineries, bonne chère, danse, vagabondage des conversations, ambiance sexe à la carte (du no sex au hard)... Et à un moment, je surprends un transfert de livre d'un sac à l'autre. Voilà les 50 shades of Grey qui changent de mains. Je m'enquiert de l'affaire. "Je l'ai dévoré et j'ai fait des rêves érotiques toutes les nuits" me dit Nath qui du coup le prête à K... Ah oui? Donc ça fonctionne aussi chez certaines libertines?

Mince, ce n'est même pas sûr qu'une telle information soit intéressante commercialement puisque précisément, la communication du livre se fait autour du porno soft et de la ménagère tranquille. Et ça voudrait dire que le livre a raté sa cible ou bien que les analyses des critiques ne sont pas pertinentes? Ou encore que finalement, l'imaginaire des bonnes épouses monoandres et celui des libertines joueuses et polyandres ne seraient pas si éloignés l'un de l'autre? Je le crois volontiers puisque j'ai été l'une et l'autre.

Mais au fait, ça lit quoi, une libertine?

De mon côté, je suis assez éclectique mais les livres qui m'ont le plus profondément marquée sont L'Amant de Lady Chaterley et Les vaisseaux du coeur. Parcours érotiques féminins uniques qui m'ont donné le sentiment que l'univers du sexe était infini et pouvait se jouer des tabous.

J'en ai lu bien d'autres, mais l'écriture était trop virile et les femmes trop subordonnées pour que je me sente concernée, ou bien, sous la plume de femmes, le trop tiède ou le trop cru m'ennuient et ne me parlent pas plus.

 Et vous, cokinettes qui passez par ici, que lisez-vous et quels sont les livres qui vous ont le plus marquées?

 

 

 

Dimanche 18 novembre 7 18 /11 /Nov 18:05

Et vous, qu'en pensez-vous ? - Voir les 4 commentaires
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Commentaires

"Trop tière ou trop cru" ? Cela laisse un chemin bien étroit et délicat à tracer ! :)

commentaire n° :1 posté par : M. Chapeau le: 18/11/2012 à 20h54

"Tiède" !

Il l'est d'autant plus que l'écriture féminine est rare en cette matière.

Mais le chemin est assez large du côté du délicieusement brûlant...

 

réponse de : Flo le: 18/11/2012 à 23h14

Précisément, être brûlant sans être cru, c'est un art complexe !

commentaire n° :2 posté par : M. Chapeau le: 18/11/2012 à 23h21

Comme être sexy, sans être vulgaire. Comme savourer pour soi en faisant partager, sans faire uniquement de l'exhib...

Disons que là où j'ai l'impression que l'écriture diffuse de la densité intérieure, quelle qu'elle soit et quels que soient les mots employés, j'aime. Et lorsque j'ai l'impression que le but est de rafisteler du lien social à travers l'expression du sexe, je n'aime pas...

 

réponse de : Flo le: 19/11/2012 à 22h28

Ah, je vois. Oui, c'est un sentiment que je partage.

commentaire n° :3 posté par : M. Chapeau le: 20/11/2012 à 08h50

Mes premiers émois sont nés dans les pages lingerie du catalogue des 3 suisses lol! On m'a prêté ce livre qui m'est vite tombé des mains! Je trouve très vite la lecture érotique...chiante. cela me rappelle quelques livre d'Ysabelle lacamp dont j'étais amoureux et que je souhaitais dévorer par admiration pour son auteure. Las, déception également. Il est des domaines où la littérature souffre de la comparaison avec l'image. L'érotisme est pour moi de ceux la. Je préfère voir une scène érotique que la lire, même si l'imagination doit en pâtir. Ou l'exercice doit être vraiment difficile. Que lisent les libertins? la même chose que tout le monde j'imagine. Quant à ce livre en particulier, les gens l'ont lu non parce qu'ils sont libertins, mais parce qu'on pouvait acheter un livre érotique sans avoir à rougir à la caisse et puis tout le monde (Closer, public, gala>...bref la presse qui compte) a fait un tel battage marketing qu'on l'a lu comme on achètera les dernières pompes à la mode ce printemps....et on l'oubliera aussi vite dans un placard.

commentaire n° :4 posté par : OFFY40 le: 03/01/2013 à 15h11

Merci pour ce message toi. L'intérêt pour tel type de représentation érotique dépend bien du parcours. Et je n'avais pas imaginé que ce livre pouvait susciter de l'intérêt pour des libertins qui peuvent vivre simplement ce qui y est décrit - contrairement à ceux qui ne sont que dans le fantasme...

Bisous coquins

réponse de : Flo le: 23/03/2013 à 08h25

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